Faut-il encourager tous les jeunes à entreprendre ?
Il n’y a pas à dire, l’entrepreneuriat a de plus en plus le vent en poupe… Même si le taux réel de création de projet est toujours très faible par rapport à la moyenne européenne, créer son entreprise, ou son projet est de mieux en mieux vu par le belge. Etre entrepreneur devient de plus en plus « sexy ». Mais est-ce que pour autant, il faudrait encourager tous les jeunes à entreprendre ? Pas si sûr…En tout cas, pas si on considère que entreprendre veut nécessairement dire « créer son entreprise ».
De fait, comme vous le savez, les temps sont durs et aujourd’hui, créer son propre projet professionnel est un véritable défi qui nécessite des compétences personnelles solides. Il s’agit pour le candidat entrepreneur d’être créatif pour pouvoir détecter les besoins du marché et offrir une solution souvent nouvelle qui se distingue de l’offre actuelle. Il a besoin d’être suffisamment extraverti pour être capable de communiquer et entrainer avec lui ou derrière lui une équipe, des investisseurs et évidemment des clients. L’entrepreneur a besoin également d’être extrêmement résilient voire même tenace, et avoir la capacité de continuer malgré l’adversité, l’insécurité, les défis constants que son projet lui impose… En plus de pouvoir gérer ses émotions et celles de ses collaborateurs, l’entrepreneur doit aussi devenir un maître de l’autogestion. De fait, personne ne sera là pour lui imposer un horaire, une discipline de travail, une organisation particulière. Dans la plupart des cas, l’entrepreneur devra donc lui-même s’organiser et se motiver.
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Comme vous le voyez, l’entrepreneuriat n’est peut-être pas pour tout le monde. Certaines personnes ou plutôt type de personnalité, se sentiront plus à l’aise dans une position de collaborateur, de personne de soutien ou de gestionnaire d’une structure existante. C’est d’ailleurs pour ça que beaucoup d’entrepreneurs ont besoin de transmettre leur œuvre une fois qu’elle a atteint un certain degré de maturité. Pour pouvoir recommencer quelque chose de nouveau. Entreprendre est donc une énergie qui correspond particulièrement bien à certaines personnes et moins à d’autres. Nous avons certainement besoin de nouveaux leaders, de visionnaires, mais nous aurons aussi toujours besoin de gestionnaires.
Par contre, si nous considérons l’esprit d’entreprendre dans son sens le plus large, c’est à dire dans sa dimension : « je prends ma vie en main, j’agis pour créer le futur que je veux vivre», il nous paraît évident que le temps est à l’initiative et que nos jeunes n’ont plus le choix de l’immobilité. Les défis sociaux, écologiques et économiques sont trop grands et ils ne peuvent plus se permettre une attitude résignée et passive. Entreprendre et s’entreprendre est devenu essentiel si ils veulent pouvoir vivre une vie épanouie dans un environnement de qualité. Et cette capacité, ils l’ont tous, peu importe leur typologie de personnalité et leurs compétences.
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