Les 5 ingrédients d'une bonne idéeLes 5 ingrédients d’une bonne idée

Comme vous l’entendez beaucoup, la créativité est un élément fondamental pour le succès des entreprises aujourd’hui. Vous voulez donc être plus créatif et encourager votre équipe à partager plus d’idées créatives, mais est-ce que toutes les idées se valent ou valent la peine d’être exploitées ?

Afin de vous aider à faire le tri dans vos idées, dans toutes les suggestions de vos collaborateurs et vous permettre de ne pas passer à côté d’une idée qui a du potentiel, nous vous proposons un article de Walter Vandervelde avec qui nous avons le plaisir de collaborer pour des formations sur la créativité, le brainstorming et l’innovation. Walter est un ex-designer, copywriter, communication-architecte et creative director avec plus de 15 ans d’expérience dans le monde de la communication. Aujourd’hui il est co-fondateur et expert en créativité chez Bedenk (www.bedenk.be). Il est également professeur à l’Erasmus Hogeschool Brussel et à l’Artevelde Hogeschool Gent.

Découvrons ensemble ses 5 bases pour déterminer si une idée est bonne :

Bam! Il est de nouveau là ! La quatrième fois déjà en trois semaines ! « Le petit jeune » comme vous l’appelez en plaisantant en présence de vos collègues de confiance. Un manque d’engagement, ça vous ne pouvez guère lui reprocher. Et toujours avec le même enthousiasme, avec ce même sourire enfantin sur son visage, il entre dans votre bureau, « Chef, je réfléchissais et tout à coup, j’ai eu une brillante idée » … Pas encore, vous vous dites, mais vous ne dites rien. Après tout, vous êtes celui qui a parlé en premier de leadership créatif dans l’entreprise…

Vous vous abstenez de juger, vous écoutez et posez des questions, vous élaborez avec votre jeune créateur. Car vous savez que, si vous donnez à une idée la chance de sortir de terre, vous lui donnez une chance de grandir et de porter des fruits. Oui, ce sont les premières et peut-être les plus importantes compétences à avoir pour développer la créativité. Eloigner le « oui mais… » et choisir le « oui et… ». Ce qui est souvent contre-intuitif…

Mais, toutes les idées ne sont pas des pierres précieuses. En tout cas pas tout de suite. Vous devez d’abord vous en occuper un petit peu, les protéger, les développer, en tout cas jusqu’à la phase de sélection. C’est plutôt bien pour votre « petit jeune »  et toutes ses idées créatives. Ce n’est d’ailleurs pas le cas dans beaucoup d’entreprises où la productivité est plus importante que tout le reste. Mais comment allez-vous faire pour juger si cette idée a du potentiel ?

Bien sûr, vous savez que plus vous posez votre question de manière adéquate, plus vous cernez le problème que vous essayez de résoudre, et que plus la réponse sera claire et votre processus créatif sera efficace. Mais ce n’est pas toujours suffisant. Pour qu’une idée soit bonne, il faut qu’elle :

1. Provoque changement et amélioration

Une bonne idée doit apporter au moins un changement. Et ensuite, apporter un certain niveau d’amélioration. L’idée ne doit pas nécessairement être complètement nouvelle et unique. Dans la plupart des cas, il s’agit tout simplement de petites modifications ou petites améliorations à un produit, un service, une structure, un processus. De grandes idées disruptives ne naissent pas tous les jours.

2. Apporter de la valeur

L’idée devrait également apporter une valeur ajoutée pour quelqu’un ou plus exactement pour le public cible. Et ce public cible doit être ouvert à cette nouvelle idée, à ce changement. Cela semble un peu étrange peut-être, mais l’acceptation du changement et de l’amélioration par le public cible est cruciale dans le succès ou l’échec de la démarche. Un grand nombre de produits et services innovants sont morts d’une mort précoce car le public n’était pas encore prêt et a rejeté la nouveauté.

3. Être réaliste

Stopper la famine et les guerres, sauver le monde, construire une machine de téléportation ou développer une pilule qui nous rend immortels … Ce sont de grandes idées que des gens intelligents sont quelque part sans aucun doute en train de créer. Mais est-ce que cela est réaliste dans votre structure, votre contexte et vos possibilités? Probablement pas. Et donc, ces idées, pour vous en tout cas, ont peu de valeur, et nous ne pouvons guère les considérer comme de bonnes idées. Nous devrions chérir nos rêves, mais être capable de concrétiser nos idées.

4. Être équilibrée coût-bénéfice

Quand une idée prend plus de temps, d’énergie et d’argent pour être développée que ce qu’elle pourra apporter, il vaut mieux la laisser tomber. À moins qu’il ne s’agisse d’une expérience, ou qu’elle fasse partie d’un ensemble plus vaste. Cet équilibre coût-bénéfice doit être bien calculé. Parfois le client ou l’utilisateur n’est tout simplement pas prêt à payer le prix. Même s’il s’agit d’un produit révolutionnaire.

5. Simplicité

Dans notre monde d’aujourd’hui, nous sommes quotidiennement bombardés d’informations en tout genre. Ce qui est complexe devient fatiguant. Intuitivement, nous attendons donc toujours plus de simplicité. Une bonne idée est donc simple et compréhensible. Au moins pour l’utilisateur. Ce n’est pas pour rien qu’il est beaucoup question aujourd’hui de « trajet utilisateur » ou « user interface ». La simplicité gagne toujours sur la complexité.

Avec ces cinq éléments de base j’espère que vous êtes plus à même de juger si une idée est bonne ou mauvaise. De toute évidence, chaque défi a ses propres particularités et ses difficultés. Il est donc préférable de les déterminer à l’avance avec votre équipe pour éviter de grandes déceptions. De cette manière vous pouvez également mieux accompagner votre propre « petit jeune » dans le partage de ses idées créatives.

Walter Vandervelde

walter

www.bedenk.be

Lien original de l’article en néerlandais : http://www.bedenk.be/nl/goed-idee

Si vous voulez en savoir plus sur le sujet de la créativité en entreprise, je vous recommande le livre suivant:

Pierre-Yves Hittelet